Nous aspirons tous à être heureux. Et bien souvent nous pensons que ce sont les évènements de la vie qui déterminent et conditionnent notre niveau de bonheur.
Pourtant, nous connaissons tous dans notre entourage des personnes qui ne sont pas forcément bien loties ou qui sont touchées par des évènements douloureux, et qui parviennent malgré tout à trouver de la joie dans leur quotidien et à être satisfaites de leur sort…
Certaines personnes sont-elles prédisposées à être heureuses sans faire d’effort particulier ?
Et si nous n’avons pas la chance d’être nées avec ces bonnes dispositions, sommes-nous condamnées à être moins heureuses qu’elles ?
Certes, nous ne sommes pas tous « câblés » de la même façon pour le bonheur…
Mais les travaux de recherche de la psychologue américaine Sonja Lyubomirsky nous démontrent que nous avons tous la capacité de construire un bonheur durable.
50% de génétique – 10% de vécu
Sonja Lyubomirsky a passé 25 ans à réaliser des recherches sur le bonheur.
Et ses travaux nous apprennent des choses passionnantes !
En premier lieu, que, contrairement à une croyance très répandue, les conditions de vie n’ont qu’une influence minime sur notre bonheur. La prospérité, la santé, la beauté, le fait que l’on soit marié ou divorcé… ne détermineraient notre capacité à être heureux qu’à hauteur de 10% ! Une découverte surprenante, même si elle trouve un petit écho dans ce fameux adage « l’argent ne fait pas le bonheur » !
Alors d’où vient notre capacité au bonheur ?
Elle serait en grande partie génétique. Ses travaux suggèrent que chacun nait avec un « niveau de base du bonheur » vers lequel il revient toujours, après un échec comme après un succès.
Ce niveau de base du bonheur est comparable au niveau de base du poids corporel. Certaines personnes sont prédisposées à être minces, c’est-à-dire que leur poids est stable, même si elles ne font aucun effort particulier. Au contraire, d’autres doivent faire des efforts permanents pour ne pas grossir.
Certaines personnes auraient donc la chance de naitre avec de meilleures dispositions au bonheur. Et cette prédisposition génétique serait responsable à hauteur d’environ 50% des différences de niveau de bonheur interindividuelles. La génétique serait donc un déterminant prépondérant dans notre capacité à être heureux.
Je vous vois déjà déprimer à l’idée que le bonheur dépend beaucoup des gênes dont nous héritons…
Mais si 50% dépendent de nos prédispositions génétiques et 10% de nos conditions de vie, à quoi correspondent les 40% restants ?
Ils correspondent à la possibilité que nous avons d’agir sur notre niveau de bonheur !
Cela signifie que chaque personne possède d’importantes ressources psychologiques lui permettant d’être plus heureux. Génial non ?!
Certaines pratiques favorisent le bonheur
Comme pour perdre durablement du poids ou rester en bonne forme physique, être (et rester) heureux requiert quelques modifications dans sa façon de vivre et de penser.
En adoptant des stratégies qui stimulent et maintiennent le bonheur.
En étudiant les personnes les plus heureuses ayant participé à leurs études, Sonja Lyubomirsky et son équipe sont parvenus à identifier les activités et comportements qui favorisent une psychologie positive :
- consacrer beaucoup de temps aux gens qu’on aime et qu’on apprécie, et entretenir ces relations régulièrement
- se montrer serviable envers autrui
- envisager son avenir avec optimisme
- avoir des objectifs et des projets
- vivre intensément le moment présent et savourer les plaisirs de la vie
- pratiquer un sport régulièrement
Dans leurs études, toutes les personnes qui se sont vraiment engagées à mettre en place ces comportements et activités se sont réellement senties plus heureuses.
Mais leurs travaux ont également mis en lumière un obstacle à la pérennité de leur bonheur – c’est ce qu’ils ont appelé « l’adaptation hédonique ».
Ce phénomène correspond à notre faculté d’adaptation aux changements, que les évènements soient bons ou mauvais.
Par exemple, des psychologues américains ont suivi durant 18 mois l’évolution de l’impression de bonheur de personnes ayant gagné plus d’un million d’euros au Loto. L’étude a montré que ces personnes in fine ne se sentaient pas plus heureuses que celles qui n’avaient pas eu cette chance. De nombreuses autres études viennent confirmer que cette faculté d’adaptation fait que notre bonheur, après un pic, tend à revenir rapidement à son niveau initial.
S’il est important et bénéfique de s’adapter aux événements négatifs, c’est-à-dire de récupérer aussi vite que possible après un événement grave, l’adaptation hédonique à l’expérience positive – on s’habitue à être heureux – est l’un des obstacles majeurs à un bonheur durable.
Comment être heureux – et le rester ?
Donc, nous nous adaptons vite à presque tout ce qui nous arrive de positif. Au fil des jours, les émotions positives s’émoussent et nous oublions ce qui a causé ce bonheur qui semble acquis à jamais. Et le sentiment de bonheur s’amenuise…
Mais il existe heureusement des stratégies pour éviter, ralentir, ou stopper l’adaptation hédonique.
Il a été premièrement démontré par ces études que nous nous adaptons plus lentement lorsqu’un événement positif est riche en surprises. Par exemple, si un couple a des activités différentes et intéressantes, l’adaptation hédonique sera moindre que dans un couple au quotidien régulier et sans stimulation. Un des secrets du bonheur durable serait donc de lutter contre la routine.
Mais, le plus grand secret du bonheur durable est, sans conteste, de pratiquer la gratitude.
La société dans laquelle nous vivons nous pousse davantage à focaliser sur ce que nous n’avons pas plutôt que sur ce que nous avons, nous crée sans cesse des nouveaux besoins et envies, nous encourage à constamment nous comparer aux autres – ce qui n’engendre que des sentiments négatifs (frustration, dénigrement, perte de confiance en soi…). Nous sommes par ailleurs plus enclins à regarder le passé et le futur, à regretter ou à espérer.
Pratiquer la gratitude, c’est au contraire se focaliser sur ce qui est positif maintenant et remercier (la vie, l’Univers, Dieu, les autres, nous-même… selon nos croyances et selon la situation) pour ce que nous avons et pour ce qui nous arrive de beau et de bon.
Nous vivons tous des moments difficiles, mais en prenant l’habitude de poser notre attention sur les petites et grandes choses positives qui arrivent chaque jour : un sourire, l’appel d’une amie, une belle journée, notre cœur qui bat, un toit sur notre tête, … et en prenant conscience que ces choses ne sont pas des évidences pour tout le monde et qu’elles pourraient disparaitre, nous pouvons changer notre regard sur notre vie.
Des recherches en psychologie publiées dans le Journal of Personality and Social Psychology le prouvent : la gratitude est une émotion positive qui améliore notre bien-être émotionnel de façon durable et par là-même a des répercussions positives sur notre bien-être psychologique et physique.
Moi qui pratique la gratitude depuis plusieurs années, je vous assure que ces recherches disent vrai !
Comment pratiquer la gratitude
Connaissez-vous les 3 kifs par jour ?
Cet exercice, issu du livre du même nom de Florence Servan-Schreiber, est un outil à la portée de tous pour cultiver son bien-être.
Le principe ?
80% de nos pensées quotidiennes sont des pensées négatives. Et elles influencent notre mental, notre corps, notre énergie, et orientent nos émotions. Plus nous prêtons attention à ces pensées, plus elles prennent de l’importance entrainant de la mauvaise humeur, de la tristesse, de l’anxiété, le sentiment d’être malheureux.
Il est possible de contrecarrer ce penchant naturel en choisissant de porter plutôt notre attention sur ce qui est positif dans notre vie. Cet acte volontaire et conscient va nous permettre, non pas de nier les pensées négatives, mais de les limiter et d’éviter qu’elles envahissent tout notre espace mental et émotionnel. L’effet positif sur notre bien-être global et notre santé est scientifiquement prouvé.
L’exercice consiste donc à repérer 3 choses agréables (3 kifs ) vécues dans la journée pour lesquelles nous éprouvons de la gratitude. Il peut s’agir de quelque chose de lu, vu, entendu, senti, ressenti, pensé… pour lequel nous pouvons dire « merci » à quelqu’un, l’univers, la vie, …
Cet exercice peut se faire à l’oral comme par écrit – il semblerait que cela ait même encore plus d’impact. Et il est encore plus profitable en fin de journée, ou le soir avant d’aller dormir. Ainsi, on finit sa journée sur une note positive et cela permet d’éviter de partir dans des planifications, ruminations et autres pensées sources de tensions et de stress pour favoriser l’endormissement et un bon sommeil.
Vous verrez, cet exercice, en apparence tout simple, voire anodin, va créer un cercle vertueux dans votre quotidien. La gratitude est vraiment une merveille sur le plan personnel et relationnel !
Et si vous l’appliquiez à votre couple ?
Parfois, prise dans notre quotidien, on pense à avoir de la gratitude envers un étranger qu’on a croisé une seule fois, et on oublie la personne qui partage notre vie…
Alors, chaque soir, prenez quelques minutes pour partager un moment de gratitude avec votre partenaire.
Parlez-lui d’un petit geste qu’il a fait, d’une parole qui vous a touchée, du bonheur que vous éprouvez à ressentir sa présence. Remerciez-le pour l’aide qu’il vous a apportée ou un conseil qu’il vous a donné. Exprimez une chose pour laquelle vous êtes reconnaissante. Et invite-le à en faire autant.
Ce petit rituel renforce le lien, apporte de la positivité dans la relation, et montre à l’autre qu’il/elle est profondément apprécié·e.
Souvenez-vous : même un court moment de qualité peut transformer la relation.
Exprimer votre gratitude vous demandera peut-être quelques efforts aux débuts. Mais cette pratique devient vite naturelle. En plus de rester ouverte aux surprises et aux occasions nouvelles pour éviter la routine, si vous pratiquez la gratitude quotidiennement, vous verrez votre bien-être augmenter de façon durable, et toutes vos relations en seront transformées. Merci gratitude !
Vous sentez que des choses doivent changer mais vous ne savez pas comment faire… Vous sentez que vous auriez besoin d’aide sur ce chemin. Ne restez pas seules face à vos difficultés.
Avec OseTaVie, je suis aux côtés des femmes – de toutes les femmes – qui souhaitent sortir d’un quotidien difficile, transformer une épreuve en une opportunité de se réaliser pleinement, qui veulent se révéler et vivre enfin une vie qui leur ressemble.
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Mais avec OseTaVie je propose également un accompagnement dédié aux couples qui souhaitent restaurer ou maintenir une connexion vivante et vibrante dans leur relation. Je les aide à remettre les choses en perspective et les guide vers des solutions qui leur correspondent.
Je serai heureuse de vous retrouver, seul·e ou en couple, pour vous aider à créer une vie plus en harmonie avec vos aspirations profondes et plus épanouissante à tous niveaux.
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Sonja Lyubomirsky Comment être heureux… et le rester aux Editions Flammarion.
Florence Servan-Schreiber 3 kifs par jour aux Editions Marabout
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