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« Si l’antidote de l’animosité envers les autres est l’amour altruiste, l’antidote de la haine de soi est l’autocompassion. » (Matthieu Ricard)

 Pour commencer, répondez sincèrement à ce petit questionnaire :

  • Etes-vous plus exigeante avec vous-même qu’avec les autres ?
  • Etes-vous plus gentille avec les autres qu’avec vous-même ?
  • Pointez-vous d’abord vos défauts avant vos qualités ?
  • Avez-vous du mal à aimer la personne que vous voyez quand vous vous regardez dans le miroir ?

Si vous avez répondu OUI à au moins 2 de ces questions, c’est que vous êtes en désamour avec vous-même !!!

Nous sommes très nombreuses à être dans ce cas ! A avoir une petite voix intérieure qui nous critique et nous juge constamment. A avoir beaucoup de mal à nous accorder de la sollicitude, de la bienveillance et de la compassion lorsque nous traversons une difficulté alors que nous le faisons sans problème pour une amie dans la même situation.

Mais pourquoi ?! Tout simplement parce qu’on ne nous a pas APPRIS à être gentille envers nous-même. Nous avons été conditionnées à nous autocritiquer. Et être indulgente avec soi-même est souvent jugé comme un signe de faiblesse, de complaisance, voire d’égocentrisme.

Pendant très longtemps, comme vous, j’étais convaincue que les jugements les plus sévères envers moi-même étaient les plus justes. Ma petite voix intérieure faisait un vacarme épouvantable !!! A la moindre erreur je me traitais de tous les noms. Tolérance zéro. Et quand je ressentais une émotion très vive, une douleur, de la tristesse, je prenais le soin de tasser toutes ces choses désagréables au plus profond de moi. J’étais convaincue qu’être dure avec moi-même était la seule manière d’agir.

Mais pourquoi le manque d’amour de soi est-il si nocif ?

Contrairement à ce qu’on pense, au lieu de nous tirer vers le haut, l’autocritique nous tire vers le bas ! A force de ne focaliser que sur nos erreurs, d’en amplifier leur caractère, de penser qu’on est vraiment stupide pour commettre ce genre de faute ou qu’on est la seule à connaitre ce genre d’échec… on perd totalement confiance en nous !

Et quand on a perdu confiance en soi, on est incapable de rebondir après un échec, de tirer les leçons des erreurs qui ont provoqué cet échec, on est moins capable d’atteindre nos objectifs. On arrive également de moins en moins à s’affirmer et faire des choix difficiles – à oser mettre fin à une relation qui ne nous convient plus, oser se lancer dans une nouvelle activité …

De nombreuses recherches montrent que l’autocritique augmente notre stress et diminue notre résistance émotionnelle. A force de se couper de ses émotions, on n’a plus conscience de ce qui nous habite – et d’un coup ça implose en torrents de larmes incontrôlables, ou ça explose en agressivité… en tout cas, ça ne s’exprime pas de la manière la plus sympathique pour notre entourage !

Vous l’aurez compris, être moins dure envers soi permet d’accroître sa résistance émotionnelle et d’améliorer sa santé, son bien-être et sa productivité. Et c’est aussi faire preuve de bienveillance envers son entourage.

Mais bien souvent, quand on a pris l’habitude d’une autocritique systématique on ne se rend pas (ou plus) compte qu’on est capable de bonté envers nous-même. Il faut donc (ré)apprendre à identifier cette possibilité, puis la revivifier. Et la clef c’est l’autocompassion !

L’autocompassion, qu’est-ce que c’est ?

L’autocompassion, c’est l’art de reconnaitre ses limites et ses souffrances avec bienveillance ; l’art de comprendre que tous les humains sont confrontés à des difficultés semblables ; l’art de savoir traverser ou résoudre ces difficultés sans s’en prendre, en plus, à soi-même.

L’autocompassion, à la différence de l’estime de soi, ne s’accompagne pas d’un sentiment de compétition, et ne conduit ni à l’infatuation ni au narcissisme.

Pratiquer l’autocompassion consiste à développer des ressources qui vont nous permettre de devenir bienveillante envers nous-même, de nous apporter du réconfort, de la chaleur, de la compréhension dans les moments difficiles, de déception, de douleur ou d’embarras.  Pratiquer l’autocompassion, c’est apprendre à se soutenir quand ça ne va pas, savoir faire de la place à nos émotions pour justement qu’elles ne prennent pas toute la place, arriver à accepter nos défauts mais aussi à apprécier nos qualités.

Avoir de la compassion pour soi-même revient à se réconcilier avec soi-même. L’idée n’est pas de guérir des vieilles blessures, mais de rentrer différemment en relation avec nous-même en nous apportant ce réconfort et cet apaisement que trop souvent on attend des autres.

« La plupart d’entre nous ont dans leur vie une bonne amie qui les soutient quasi inconditionnellement. L’autocompassion, c’est apprendre à être cette même amie chaleureuse et solidaire envers soi-même », déclare Kristin Neff, pionnière des recherches dans le domaine de l’autocompassion.

Il y a 3 ans, j’ai suivi la formation intensive en MSC (Mindful Self Compassion, programme mis au point par Kristin Neff) et je peux vous dire que cela a vraiment changé ma vie. Il y a véritablement eu un « avant », et un « après ». La pratique de l’autocompassion m’a offert une sorte de boites à outils qui me permet d’intervenir dès que le besoin s’en ressent. J’arrive désormais à me motiver avec gentillesse plutôt qu’avec critique, à accueillir mes émotions avec plus d’agilité, à mieux gérer des relations difficiles. La compassion m’aide à vivre plus en accord avec mes besoins. Mais aussi, ce que j’avais presque oublié, à savoir savourer les bons moments, à savoir apprécier la vie. Aujourd’hui je ressens physiquement que je suis devenue ma meilleure amie.

Vous aussi, vous avez envie de devenir votre meilleure amie ?

 Vous avez envie d’être bienveillante avec vous-même, de vous apporter du réconfort quand vous souffrez et être supportive quand vous vous planter plutôt que de vous enfoncer… Mais cela vous semble tellement difficile à réaliser ! Je vous invite à me contacter pour une séance Découverte gratuite d’1h sans engagement. Vous verrez, c’est tellement plus simple d’être gentille avec soi-même quand on est accompagnée !

Vous avez envie d’en savoir plus sur le sujet ? Je vous conseille vivement le livre de Kristin Neff « S’aimer ou se réconcilier avec soi-même ». Ce livre a changé ma vie ! Et son fabuleux « Cahier d’autocompassion en pleine conscience » offre des ressources que j’utilise au quotidien.

Et pour aller encore plus loin, je vous recommande chaudement le programme Mindful Self-Compassion (MSC) animé par Catherine Baele (Senior Trainer Coach au BAO Group et enseignante du programme MSC du Center for Mindful Self-Compassion – CMSC). Ce programme de 8 semaines vous permettra de mobiliser et cultiver pleinement la faculté de compassion qui est en vous.

Retrouvez son interview ici https://www.youtube.com/watch?v=n6X6vjbwTIc&t=72s