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« Heureux et libre est celui qui ose dire non ! »
Peter de Genestet

 

Votre belle-mère vous a invitée à un repas dominical et vous n’avez pas osé décliner l’invitation alors même que vous aviez prévu une journée entre copines…

Une collègue vous a refilé un de ses dossiers alors que vous êtes déjà surchargée et vous n’avez pas su comment refuser…

Une amie vous a proposé un ciné alors que vous aviez envie de vous coucher tôt et, de peur de la vexer, vous n’avez pas osé dire non…

« Non » – un des plus petits mots de la langue française que nous sommes nombreuses à ne pas arriver à prononcer !

Cette incapacité à refuser certaines demandes ou propositions peut nous plonger dans des situations ou des relations, au mieux dont nous ne voulons pas, au pire qui sont néfastes – voire carrément toxiques – pour nous.

La bonne nouvelle, c’est que dire « Non » ça s’apprend !
Voici quelques clefs pour y arriver.

 

Pourquoi est-ce si difficile de dire « Non » ?

Si « Non » est un mot si difficile à formuler (mais aussi à entendre), c’est parce qu’il signifie bien plus que le simple refus de quelque chose – il nous renvoie à nos propres peurs et blessures.

Mais de quoi a-t-on peur quand on n’ose pas dire « Non » ?

Principalement du regard des autres, de leurs réactions émotionnelles et du jugement qu’ils pourraient porter sur nous si nous refusons.

Peur de blesser, de frustrer, de vexer l’autre.
Peur d’être jugée comme méchante, égoïste, malpolie.
Peur de déplaire, de décevoir, de ne plus être aimée et rejetée.
Peur du conflit, de compromettre notre relation avec la personne.

Ces craintes trouvent leur origine dans notre culture et nos expériences de vie.
Mais aussi – voire surtout – dans notre éducation.

Une enfant à qui ses parents ont demandé d’obéir sans réfléchir et/ou de constamment faire les choses pour « faire plaisir » aura une forte tendance à ne pas se sentir légitime d’exprimer ses émotions et de poser ses limites, même à l’âge adulte.

Si elle n’a pas été assez écoutée, ou prise au sérieux, elle peut être convaincue que ce qu’elle pense n’a pas de valeur, que c’est moins important que ce que pensent les autres.
Un manque d’attention et de considération, qui peut aller jusqu’au sentiment d’avoir été rejetée, et peut la pousser adulte à tout accepter pour se rendre indispensable et avoir le sentiment d’exister, d’avoir de la valeur aux yeux des autres.

Ces schémas psychologiques inculqués dans l’enfance nous poussent à nous oublier au profit des autres et limitent fortement notre capacité à nous affirmer.

 

Ne pas savoir dire « Non » est toxique pour notre santé physique, mentale et émotionnelle

Cette difficulté à exprimer librement nos besoins, nos envies, nos émotions ou opinions nous pousse à agir à notre détriment.

Lorsque nous sommes sollicitées, le fait de ne pas savoir refuser nous entraine dans des activités ou des relations dont nous n’avons pas envie, qui nous prennent du temps et de l’énergie, qui nous coûtent cher – à tous niveaux.

Ce qui engendre chez nous toutes sortes d’émotions négatives tournées majoritairement vers nous-même : stress, colère, culpabilité, frustration, regrets, sentiment de s’être « une fois de plus fait avoir »… On passe de longues heures à s’en vouloir, à rejouer la conversation et se flageller de ne pas avoir su répondre « Non ». Une vraie torture pour l’esprit !

Et si d’aventure nous arrivons à dire « Non », le fait de nous sentir peu légitime ou coupable à l’idée d’affirmer notre refus nous pousse à essayer de le justifier. Nous ponctuons notre réponse des fameux « je suis sincèrement désolée » ou « vraiment je m’excuse », nous développons des explications interminables et souvent discutables qui traduisent un doute, une hésitation qui laissent le champ libre au harcèlement et à la manipulation…

À force, cette incapacité à faire entendre notre volonté a des répercutions psychologiques importantes en affaiblissant encore davantage l’estime de nous-même, déjà défaillante.

 

Oser dire « Non », c’est apprendre à se dire « Oui » à soi-même !

Dire « Non », ce n’est aucunement nuire à qui que ce soit !
C’est juste dépasser les conditionnements subis depuis notre plus tendre enfance pour reprendre confiance en nous et apprendre à nous affirmer.

Apprendre à respecter nos limites, nos besoins, nos valeurs et nos choix.
Reprendre le contrôle de nos opinions et de nos décisions.
Cesser de faire toujours passer les autres avant nous-même pour se prioriser.
S’accepter dans toute notre authenticité.
S’aimer telle que l’on est et ne plus laisser les autres juger de notre valeur.
Être « indépendante » émotionnellement en sachant se donner à soi-même l’amour que l’on attend que les autres nous donne.

Apprendre à dire « Non », c’est avant tout apprendre à dire « Non » à ces comportements en nous qui font qu’on se rejette sans le vouloir (et sans vraiment le savoir).
Qui nuisent à notre santé mentale, émotionnelle et physique.
Qui affaiblissent l’estime et le respect de nous-même.
Qui nous tiennent éloignées de notre Moi profond et nous privent de notre plein épanouissement.

Oser dire « Non », c’est l’affirmation de soi par excellence !
C’est cheminer vers l’harmonie et l’amour de soi.
C’est oser prendre sa place en toute intégrité.
Et quand on est soi-même, plus en équilibre, qu’on sait faire respecter ses limites sans agressivité ni culpabilité, on construit des relations beaucoup plus saines avec son entourage.
Et on attire le respect et l’appréciation des autres – ce que l’on cherchait, sans l’obtenir, en disant « Oui » à tout !

 

Comment réussir à vous affirmer sans culpabiliser 

Dire « Non » ça s’apprend – en pratiquant tous les jours ! Mais pour que cette pratique porte ses fruits, vous devez au préalable porter toute votre attention sur 3 points essentiels :

  • Reconnectez-vous à vos besoins fondamentaux

À force de vous oublier au profit des autres, de les laisser décider de ce qui est bon pour vous, vous dicter votre conduite, présupposer de vos attentes, formuler vos opinions à votre place, vous en êtes arrivée à ne plus savoir ce dont vous avez besoin ou envie, quelles sont réellement vos limites.
Pour pouvoir opposer un refus pleinement conscient, la première chose à faire est donc de vous (re)connecter à votre Moi profond pour déterminer ce qui est nécessaire à votre plein épanouissement et pour vivre en harmonie avec vous-même.

  • N’oubliez jamais que vous êtes légitime à exprimer un refus

Vous pensez que vous n’avez pas le droit de dire « Non » ? Et bien c’est faux !
L’un des grands principes de l’affirmation de soi repose sur le fait que chaque individu possède des droits nécessaires à son épanouissement et qu’il peut les défendre si ceux-ci sont égratignés.
Soyez donc intimement convaincue que vous avez le droit d’avoir des limites, de penser à vous en priorité, de ne pas être d’accord, de changer d’avis, de vous tromper, de prendre le temps de réfléchir, de ne pas vouloir, d’être respectée, d’exprimer vos émotions et vos sentiments, de vivre selon vos valeurs…
N’ayez pas peur de faire simplement respecter ce qui est important pour vous !

  • Soyez bienveillante avec vous-même

Oui, dire « Non » ça s’apprend ! Mais vous allez devoir faire preuve de patience car apprendre à s’affirmer ne se fait pas du jour au lendemain. Cela demande du temps et un minimum de courage, car cela nécessite de sortir de sa zone de confort.
Et puis certains refus sont plus faciles que d’autres – dire « Non » à une vendeuse qui vous propose un produit dont vous n’avez pas besoin est plus facile qu’aller à l’encontre de la volonté de votre partenaire ou s’opposer à votre patron…
Les choses prendront du temps mais en pratiquant, vous serez bientôt capable d’adresser un « Non » serein et sans équivoque à tout votre entourage.
Alors, d’ici là, soyez indulgente avec vous-même…

Vous êtes prête à mettre en pratique ? Allez-y, lancez-vous !
Commencez par des petits « Non » sans conséquence qui vous permettront de prendre confiance en vous. Les « Non » plus compliqués arriveront bientôt – et avec eux le sentiment de liberté et d’être enfin vous-même. C’est en prenant soin de vous, en écoutant vos besoins et en les respectant que vous pourrez offrir à votre entourage une meilleure version de vous-même – celle d’une personne sûre d’elle, confiante et pleinement épanouie.

 

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