« Restez jeune, ce n’est pas seulement un impératif irréaliste. C’est un impératif imbécile.
Pourquoi vouloir « rester » quelque chose ? Devenir est plus intéressant, à condition de faire mentir l’adage
qui veut que vieillir soit une défaite de soi, pour en faire une construction. »
Barbara Polla (médecin, galeriste, écrivaine)
En deux générations, 30 ans ont été ajoutés à notre espérance de vie. C’est tout sauf anodin ! Rendez-vous compte, c’est une deuxième vie d’adulte complète qui a été ajoutée à notre vie ! Pourtant, pour l’essentiel, notre société n’a pas pris la mesure de ce que cela représentait.
Culturellement, nous vivons encore avec des stéréotypes d’un autre temps. L’époque de nos grands-parents à laquelle 60 ans marquaient l’entrée dans la vieillesse, le début de la fin, l’âge de la décrépitude…
Pas étonnant que ce cap des 60 ans nous apparaisse encore comme fatidique et nous angoisse tant ! Pourtant, aujourd’hui, l’entrée dans la soixantaine marque le début d’une belle aventure…
Alors, si nous oubliions les stéréotypes pour porter un autre regard sur ce que Jane Fonda a appelé « le 3ème acte de la vie » ?
Et si nous décidions de ne plus voir notre âge comme une pathologie mais comme un potentiel ?
Le cap de la soixantaine nous offre la chance inestimable de continuer à grandir plutôt que de se contenter de vieillir !
Je viens tout juste d’avoir 60 ans. Chaque passage de dizaine (30, 40, 50 ans) est perturbant. Et l’arrivée sur ce fameux « cap » de la soixantaine n’a pas fait exception ! Je me suis confrontée à toute une série de choses, je me suis posé beaucoup de questions, je me suis sentie en déséquilibre…
Avec mon corps pour commencer. C’est vrai que pour nous les femmes, qui sommes encore de nos jours jugées essentiellement sur notre physique, il est un peu difficile d’accueillir avec enthousiasme nos rides, nos cheveux blancs, le déclin de la tonicité… Pourtant je me sens bien moins complexée que lorsque j’étais plus jeune et aujourd’hui plus complice avec mon corps que je ne l’ai jamais été !
La société nous dit qu’à 60 ans notre vie est derrière nous et qu’il faut désormais nous tourner vers les autres (nos petits-enfants, nos parents plus âgés, le bénévolat…). Pourtant, je regarde autour de moi et je vois que nous sommes très nombreuses à être, à cet âge, encore pleine d’envies, d’enthousiasme, de passion. Avec toujours cet appétit d’apprendre, d’entreprendre, de créer. Encore jeunes d’un fort élan de vie.
Je m’aperçois que je suis régulièrement surprise par mon reflet dans le miroir – mon corps semble vieillir plus vite que mon esprit. Et que mon cœur ! Je suis retombée amoureuse à 58 ans, et même si j’entame cette relation avec une nouvelle maturité, je peux vous assurer qu’il n’y a pas d’âge pour aimer pleinement et profondément !
À l’aube de cette nouvelle dizaine, je suis perturbée par toutes ces « inadéquations ». Ces décalages déroutants entre ce que je pense et ce que je vis, entre ce que je vois et ce que je ressens, entre l’image que la société m’envoie et celle que je perçois intimement de moi.
Et, en même temps, je ressens quelque chose de très apaisé en moi – une grande quiétude.
J’ai enfin compris que lorsque l’on est à l’intérieur de la vieillesse, par opposition à la regarder de l’extérieur, la peur disparait.
Je réalise que je suis toujours moi-même – et en fait même plus !
Car l’âge n’est pas une pathologie mais un potentiel.
Par notre travail sur nous-même, nous pouvons continuer de grandir plutôt que de nous contenter de vieillir. Si notre corps décline, notre esprit, lui, peut continuer à évoluer vers le haut, et nous amener ainsi vers la quiétude, la complétude, l’authenticité et la sagesse.
La 60aine peut être une magnifique décennie, une des plus épanouie, si on la prépare bien
Contrairement à ce qu’on nous fait croire, la soixantaine n’est pas un cap à proprement parler, mais plutôt un stade de développement de la vie, avec sa propre signification, aussi différent de la quarantaine que l’adolescence l’est de l’enfance.
Bien sûr, il ne faut pas romancer le vieillissement. Il n’y a aucune garantie qu’il puisse être un moment de jouissance et de croissance. C’est en partie une question de chance. Nous pourrions dire pour 1/3 génétique. Mais cela signifie que les 2/3 de la réussite dans ce 3ème acte de notre vie dépendent de nous !
Alors, comment bien se préparer pour que ces années supplémentaires qui nous sont offertes fassent la différence ?
Accueillir les variations physiques
Certes, nos changements physiques peuvent être difficiles à vivre : on ne se reconnait plus dans le miroir, c’est l’image de soi qui se modifie et l’estime de soi qui est mise à mal.
Mais, comme le dit si bien Marie de Hennezel, quand on a compris que vieillir était un voyage vers l’intériorité, où nous est donnée la chance de découvrir des choses nouvelles sur nous-même, sur les autres, sur le monde, de porter un autre regard sur la vie… l’estime de soi est préservée malgré les atteintes esthétiques. Et cela va nous permettre d’avancer et de nous lancer dans l’aventure de ce 3ème acte.
« Si les transformations physiques nous contraignent à des réajustements intérieurs, elles nous permettent également de construire une nouvelle identité qui repose moins sur l’apparence. Nous découvrons que d’autres aspects séduisants de notre personnalité peuvent prendre le relais. » Dr Christophe Fauré
Prendre le temps de se poser
Si 60 ans n’est pas un âge fatidique, il s’agit malgré tout d’un moment charnière.
Pour la très grande majorité d’entre nous, les enfants sont engagés dans la vie, les affres de la ménopause sont derrière nous, certaines sont dégagées d’une vie de couple parfois trop pesante, d’autres de parents nécessitants une attention quotidienne… nous pouvons enfin, sans culpabilité, penser pleinement à nous !
Et travailler à accueillir le meilleur de nous-même.
Prendre le temps d’aller à la rencontre de notre intériorité, de nous questionner. Prendre conscience du chemin que nous avons déjà parcouru et réfléchir à là où nous voulons aller. Nous faire accompagner pour poser un autre regard sur notre histoire, notre vécu, nous faire aider pour apprivoiser nos émotions.
60 ans, c’est l’occasion de se réinventer. Mettre au jour une autre version de nous-même, plus en phase avec celle que nous sommes profondément. Si ce processus commence invariablement par une grosse période de doute et de remise en question, elle s’achève immanquablement par un renouvellement de soi.
Il ne s’agit pas d’une révolution mais simplement d’accepter une dimension personnelle qu’on avait écartée jusque-là : plus créative, plus curieuse, plus audacieuse…
Faire la paix avec son passé
Cette autre dimension plus personnelle ne peut émerger que si l’on réussit à changer notre relation à notre passé.
Si je goûte aujourd’hui une grande quiétude, une sérénité nouvelle, c’est que j’ai revisité les deux premiers actes de ma vie. J’ai réalisé que si je voulais savoir où j’allais, je devais savoir où j’avais été. Et qui j’avais été – pas celle que les autres m’avaient dit être, ou traitée en tant que telle, mais qui j’étais vraiment.
J’ai mis à jour tout ce que je pensais être de mon fait, résulter de mes choix, correspondre à celle que j’étais et qui n’avait en réalité rien à voir avec moi mais appartenait à mes parents, à mes compagnons, à ma belle-famille, aux autres. Leur regard, leur vécu, leurs blessures, leurs choix, leurs attentes.
J’ai abandonné nombre de certitudes qui m’empêchaient de m’envisager demain, de penser ma vie autrement.
Je me suis confrontée aux épisodes difficiles que j’avais traversés, et j’ai accepté ma part de responsabilité dans ce qui s’était passé.
Et j’ai pardonné.
En pardonnant aux autres, je me suis pardonné à moi-même.
En faisant la paix avec mon passé j’ai fait la paix avec moi-même.
J’ai refermé la page de tout ce qui était jusqu’alors inachevé.
Je suis maintenant libre d’avancer vers une vie plus profonde, plus harmonieuse, plus épanouissante, et qui ressemble à celle que je suis vraiment.
Accepter ce qui ne sera plus…
À 60 ans, bien sûr, il est temps de faire le deuil de ce que l’on aurait pu être et de ce que l’on ne sera jamais. Paradoxalement, c’est ce deuil qui permet de faire éclore de nouvelles envies, de nouveaux projets, parfois audacieux mais qui désormais s’inscrivent dans le réel en s’ajustant à nos possibilités.
« À cet âge, on sait qu’il est impossible de réécrire son histoire : il y a des choses qui résultent des choix d’autrefois et qui font à jamais partie du passé. Mais c’est aussi un temps où l’on a l’opportunité de devenir plus conscient de ce qui a été non vécu, non choisi dans son histoire : on réalise que l’on a plus de latitude pour choisir ou rechoisir ce que l’on a laissé de côté autrefois. » Christophe Fauré
En renouant avec nos rêves d’enfant, nos envies d’autrefois, nos aspirations contrariées, nous donnons un sens à notre vie. C’est en laissant s’exprimer notre créativité, notre passion, notre énergie d’entreprendre que nous allons vivre pleinement, intensément cette nouvelle tranche de vie.
Alléger sa vie pour aller à l’essentiel
Avoir 60 ans, c’est prendre intimement conscience de sa finitude. Saisir profondément le caractère éphémère de la vie.
Mais la conscience de notre finitude n’est pas là pour nous déprimer. Mais pour nous aider à alléger notre vie de tout ce qui est inutile, toxique, encombrant, pour nous concentrer sur l’essentiel.
Pour moi l’essentiel c’est :
De profiter de la vie, d’être en vie. De voir ceux que j’aime grandir, d’avoir le temps d’accomplir encore des choses, de m’émerveiller de toute la beauté qui m’entoure…
De transmettre et de partager. Mon expérience, ce que j’ai appris, compris, pour accompagner, éclairer, aider, guider les autres. Mes filles bien sûr, mais aussi les femmes et les couples qui viennent vers moi avec Osetavie.
Et surtout aimer ! Partager du temps avec tous ceux que j’aime, mes amies, mes enfants, ma maman que j’ai encore la chance d’avoir… Mais aussi mon nouveau compagnon. Oui, il n’y a pas d’âge pour aimer pleinement !!! Pour désirer, pour faire l’amour, pour être tendre. Pour explorer une nouvelle authenticité dans la relation, pour vivre des rapports plus apaisés, plus harmonieux et d’autant plus riches et profonds.
Aujourd’hui j’ai 60 ans. Et chaque jour je suis heureuse de pouvoir montrer à mes filles que vieillir peut être autre chose qu’un désastre. Mais bien au contraire une magnifique aventure !
Et pour vous, l’essentiel c’est quoi ?
Avec Ose Ta Vie, je suis aux côtés des femmes – de toutes les femmes – qui souhaitent sortir d’un quotidien difficile, transformer une épreuve en une opportunité de se réaliser pleinement, qui veulent se révéler et vivre enfin une vie qui leur ressemble.
Contactez-moi pour 1 séance Découverte gratuite de 30min sans engagement. Nous ferons plus ample connaissance et nous verrons ensemble comment je peux vous aider.
Je propose également un accompagnement dédié aux couples qui souhaitent restaurer ou maintenir une connexion vivante et vibrante dans leur relation. Je les aide à remettre les choses en perspective et les guide vers des solutions qui leur correspondent.
Vous pouvez retrouver cet accompagnement sur mon nouveau site www.valerieclaeys.com.
Je serai heureuse de vous retrouver, seul·e ou en couple, pour vous aider à créer une vie plus en harmonie avec vos aspirations profondes et plus épanouissante à tous niveaux.
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* Cet article est librement inspiré de la conférence TED de Jane Fonda https://www.youtube.com/watch?v=IHyR7p6_hn0
Je vous invite également à lire le très beau livre de Marie de Hennezel « « L’aventure de vieillir » – Et si avancer dans l’âge était un voyage ? » aux éditions Robert Laffont | Versilio.
Ainsi que le livre du Dr Christophe Fauré « Maintenant ou jamais ! » aux éditions Albin Michel.
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