Skip to main content

Subie ou voulue, la séparation, malgré sa banalisation, reste une des expériences de vie les plus difficiles à traverser. Et pourtant, si elle est bien gérée, par delà la souffrance, une séparation peut aussi être une opportunité de repenser ses idéaux, ses besoins et ses attentes.

Mais pour cela il faudra inévitablement d’abord faire un travail de deuil, afin de pouvoir accepter qu’il est devenu impossible de continuer à vivre comme avant.

Ce processus sera vécu différemment selon que vous soyez celui qui a pris la décision ou si au contraire vous la subissez. Celui qui prend la décision fera son deuil en grande partie avant d’annoncer sa décision de se séparer. Alors qu’à l’inverse, celui qui est quitté ne débutera ce processus qu’à l’annonce de la décision.

Je prends souvent la métaphore du train pour expliquer cette différence de rythme : alors que celui qui part (après avoir vécu les affres de prendre cette décision) est dans le  TGV sachant où il va, celui qui apprend la nouvelle est, au mieux, perdu sur le quai de la gare ou, comme me le disait une jeune femme qui venait d’apprendre la décision de son mari de la quitter, « mon mari lui est dans son train et moi je n’ai même pas encore commencé à faire mes valises…… ».

Faire le deuil de la relation est donc une étape importante de toute séparation. C’est aussi une étape très douloureuse. Une compréhension des phases de deuil et des émotions associées pourra vous aider à faire face aux bouleversements que constitue la séparation. Pour approfondir le sujet, je vous invite à découvrir les écrits de Elisabeth Kübler-Ross, véritable pionnière dans la compréhension de ce qui se joue face à une perte.

Selon elle, le deuil est un processus psychologique qui passe par plusieurs étapes. J’attire votre attention sur le fait que vivre son deuil n’est pas toujours un processus linéaire, on peut faire des allers-retours entre les différentes phases, et toute personne confrontée à un deuil ne passe pas nécessairement par toutes ces étapes.

Le but ici est de vous fournir des points de repère et vous rassurer sur ce que vous vivez. Vos réactions (ou celle de votre ex) ne sont pas “anormales”, elles font partie du processus de deuil.

Quelles sont ces différentes phases ?

 

Tout d’abord, le choc.

Choc surtout pour celui qui reçoit la nouvelle de la séparation. Même si il y avait des signes avant coureurs, l’annonce de la séparation est souvent vécue de façon très violente. La phrase que j’entends le plus souvent est : « J’ai l’impression de vivre un cauchemar ! ».

Pour se protéger face à l’inacceptable, on peut alors tomber dans une phase de déni en refusant par exemple d’admettre la réalité de la séparation qui nous est imposée par l’autre. On peut aussi se mettre à marchander : « je suis prêt(e) à tout pour que tu reviennes, je vais changer ».

On peut aussi être envahi par la culpabilité, culpabilité de faire voler la famille en éclat, de faire souffrir, mais aussi culpabilité de n’avoir rien vu venir.

On peut aussi être submergé par la colère, colère contre soi ou contre l’autre. C’est une émotion qui est souvent mal comprise par celui qui ne la vit pas. Elle peut aussi s’accompagner d’envies de vengeance, on veut faire payer à l’autre tout le mal qu’il nous a fait. C’est comme ça que je vois en médiation des hommes ou des femmes qui veulent priver leur conjoint de ses enfants ou qui font payer l’autre en essayant de le mettre dans une situation de précarité financière.

Ces moments de colère peuvent osciller avec des moments de tristesse intense où on se replie sur soi-même, on se désintéresse de tout.

On vit un véritable roller coaster émotionnel.

Il est normal de vivre toutes ces émotions de façon plus au moins intense, néanmoins, n’hésitez pas à demander de l’aide pour ne pas traverser cette période seul.

Vient alors la phase d’acceptation.

En général celui qui quitte se sent soulagé et apaisé lorsqu’il annonce enfin sa décision de partir. Ce qui ne l’empêche pas de ressentir de la culpabilité.

Celui qui est quitté pourra d’ailleurs parfois interpréter cette attitude comme un signe d’indifférence.

Pour celui qui est quitté, la phase d’acceptation constitue l’étape finale du deuil. Les émotions les plus difficiles sont derrière lui. Maintenant c’est le temps des bilans, de la compréhension de ce qui s’est passé et de sa part de responsabilité dans l’échec de la relation et surtout d’acceptation de ce qui ne peut pas être changé.

Ce n’est pas encore le bonheur mais c’est un moment où l’on commence à entrevoir qu’il y a une vie après la séparation.

Si je vous partage ces étapes, c’est pour que vous preniez conscience que le deuil est un chemin et que la souffrance d’aujourd’hui évoluera et s’apaisera au fil du temps. Si cette souffrance se vit intensément au moment de la rupture pour celui qui est quitté, elle n’en a pas moins été vécue par celui qui a pris la décision.

 

Si vous vous sentez démunie face à cette épreuve, n’hésitez pas à me contacter pour une séance découverte gratuite. Nous prendrons le temps de parler de votre situation et de voir comment je peux éventuellement vous aider.