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« Le pardon est avant tout quelque chose que l’on fait pour soi-même !

On pardonne pour se libérer du poison de la haine, pour panser ses propres plaies, pour guérir son cœur. »  Olivier Clerc

 

Non, je ne pourrais jamais lui pardonner !!!

Ça reviendrait à faire comme si rien ne s’était passé !

Ce serait me montrer faible, me laisser faire, accepter ce qui m’est arrivé…

Ça voudrait dire laisser l’autre gagner sur toute la ligne, lui faire un cadeau !

Non, je ne veux ni cautionner, ni oublier !

Nous sommes à peu près toutes en mesure de pardonner une parole blessante ou un acte maladroit… Mais comment arriver à pardonner les blessures profondes qui nous ont été infligées par une personne en qui nous avions toute confiance ? Infidélité, trahison, violente rupture amoureuse, maltraitance, deuil… Dans ces cas-là, le traumatisme est si puissant, la souffrance tellement forte, qu’il est presque impossible de quitter cet état de colère et de haine et de se soustraire à l’envie de vengeance.

Pourtant, le pardon est le seul moyen de se faire du bien là où on nous a fait si mal. De panser nos blessures et penser à soi. Retrouver une paix intérieure pour enfin aller de l’avant.

Mais comment arriver à pardonner ?

 

Avant toute chose… Pardonner, c’est quoi au juste ?

Pardonner, ce n’est absolument pas cautionner ce qui s’est passé. Cela ne revient pas à tolérer un mauvais comportement et ne signifie pas la reprise (ou la continuité) d’une relation qui nous cause du tort. Cela ne revient pas non plus à nier la faute, ou vouloir relativiser le traumatisme.

Pardonner, c’est accepter ce qui s’est passé pour pouvoir briser les chaines de la rancœur qui nous emprisonnent. Pardonner, c’est se libérer de toute la négativité liée au traumatisme qu’on a subi.

Lorsque nous ressassons sans cesse ce qui s’est passé, nous maintenons la souffrance vivante. Cultiver le ressentiment nous maintient dans une réalité qui n’existe plus puisque le moment est passé, et nous empêche émotionnellement de nous reconstruire pour aller de l’avant. En pardonnant, notre cœur, allégé de toute sa négativité et pansé de ses plaies, renait de ses cendres et fonctionne à nouveau – pardonner c’est aussi se reconnecter avec sa capacité à aimer.

 

Pourquoi est-ce si difficile de pardonner ?

Dans toute « agression », il y a un bourreau et une victime. Si ce statut de victime que nous acquérons bien malgré nous est réel, nous sommes souvent coupables de le faire perdurer le plus longtemps possible.

Si nous voulons nous libérer du pouvoir que l’autre a sur nous, nous devons accepter d’abandonner notre statut de victime. Accepter de nous défaire de ce qui nous a permis de survivre tout ce temps : cette colère qui emplissait notre cœur déserté par l’amour, nous tenait compagnie alors qu’on se retrouvait seule, nous servait de béquille et de motivation pour continuer à vivre…

Cette étape, incontournable sur le chemin du pardon, est certainement la plus douloureuse. Car abandonner notre haine, c’est arriver à accepter le vide, à couper les derniers liens qui nous unissaient à celui qui nous a tant blessé, avoir le courage de se confronter à l’inconnu de « l’après ».

 

Le pardon est un processus, pas une décision

Pardonner implique un cheminement intérieur long et difficile à parcourir et la résilience ne peut se faire qu’au terme d’un certains nombres d’étapes :

Accepter ce qui est arrivé. On ne peut pas effacer le passé. Inutile d’essayer de l’ignorer, ou de prétendre que rien n’a eu lieu. Ce processus d’évitement enfoui la souffrance, la haine et la rancœur encore plus profondément.

Exprimer sa colère. La haine, la rancœur doivent « sortir », s’exprimer. Car si on n’est pas capable de l’extérioriser, on la dirige nécessairement vers soi, au risque de déclencher un processus d’autodestruction. L’exprimer permet aussi de lui faire perdre de sa force, de sa puissance, de l’apaiser en quelque sorte.

Cesser de se sentir coupable. « Je suis impardonnable de ne pas avoir agi autrement ». On essaye de se convaincre que si on avait fait ceci, ou pas cela, les choses auraient été différentes. Or, cela revient à regarder le passé avec les lunettes d’aujourd’hui, car la réalité est que si on avait pu – ou su – faire autrement, on l‘aurait fait !

Faire preuve d’autocompassion. Pourquoi exiger de nous d’être plus forte que n’importe qui d’autre dans cette situation ? Pourquoi être sans cesse dans la détestation, les jugements, la critique permanente, les reproches ? Nous avons subi un traumatisme, nous souffrons profondément, nous sommes perdues… Nous devons nous apporter réconfort et compréhension plutôt que nous blâmer. Accepter nos faiblesses, nos moments de découragement, nos difficultés à traverser cette épreuve. Nous traiter avec indulgence et bienveillance. Comme on traiterait une amie qui fait face à un des plus grands défis de sa vie.

Arrive un moment, au terme de ce processus, où nous ne ressentons plus ni colère ni rancœur à l’encontre de celui qui nous a fait souffrir, et où le sentiment de culpabilité pour ce qui s’est passé a disparu. Arrive enfin le moment où on a réussi à pardonner.

Ce cheminement long et douloureux, ce travail sur soi extrêmement exigeant, nous oblige à nous confronter à nous-même, de nous redécouvrir et de nous redéfinir. À force de courage et de détermination, il est enfin possible de se remettre en marche, de redevenir actrice de sa propre vie et de transformer positivement cette si douloureuse expérience.

 

Acte de courage pour certaines, aveu de faiblesse pour d’autres, qui lui préfèrent la vengeance, pardonner est rarement une évidence. Pourtant, toutes celles qui ont pardonné s’accordent sur le fait que cette démarche les a libérées. Et qu’elle a insufflé une nouvelle énergie dans leur vie. Car pardonner, c’est prendre le chemin de l’apaisement mais c’est aussi reprendre les rênes de son existence.

 

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Pour aller plus loin, je vous conseille l’excellent ouvrage de Olivier Clerc « Peut-on tout pardonner » aux Editions Eyrolles