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« Il existe des tas de “mères exemplaires”, intelligentes, efficaces, aimantes, énergiques et même drôles, qui donnent tout pour leur famille, et qui un jour se sentent totalement vidées, comme si leur petite lumière intérieure s’était éteinte. »     

              Hélène Bonhomme

 

Tout le monde sait que l’arrivée d’un enfant est synonyme de nuits courtes, de stress, d’épuisement… Passé le baby blues, les choses reprennent généralement leur cours. Mais pour certaines femmes, de plus en plus nombreuses, l’épuisement se prolonge, et la lassitude s’installe jusqu’à parfois sombrer dans la dépression chronique…

De nos jours, cet état d’épuisement physique et émotionnel qui peut mener jusqu’au burn-out maternel est encore tabou. Et les mères qui en sont victimes sont les premières à se taire – par peur de passer pour une « mauvaise mère », parce qu’elles veulent à tout prix prouver qu’elles maitrisent leur vie, ou tout simplement par ignorance de ce qui leur arrive…

C’est en sachant qu’elles ne sont pas les seules dans ce cas et en mettant des mots sur leurs maux que ces mères pourront commencer à aller mieux.

Alors, pour aider toutes les femmes qui (comme moi) sont passées par cet état d’épuisement sans le reconnaitre et ont mis des années à s’en remettre, pour décomplexer toutes celles qui y sont confrontées actuellement, pour accompagner nos amies, nos filles et aussi nos belles-filles, plongeons au cœur du burn-out maternel pour comprendre pourquoi il arrive et comment on peut l’éviter.

 

Quelles sont les sources de cet épuisement maternel qui peut mener au burn-out ?

 

À l’origine, il y a une réelle pression sociale.

Tout le monde nous dit que la maternité est la plus belle chose au monde, et qu’élever des enfants est une source inépuisable de bonheur. Tous les médias, et notamment les réseaux sociaux, nous abreuvent de l’image de la mère parfaite : calme, positive et bienveillante en toutes circonstances, débordant d’enthousiasme et d’amour, sachant tout gérer sans s‘épuiser. Et même si notre inconscient sait qu’une telle mère n’existe pas… nous désirons plus que tout lui ressembler – et nous sommes prêtes à tout pour nous y conformer.

Pression sociale, mais héritage familial aussi ! La majorité des femmes qui subissent un burn-out maternel disent avoir eu une maman qui gérait tout sans se plaindre, qui assumait toutes les tâches sans l’aide de leur mari absent ou absorbé par son travail, qui se sacrifiait pour un quotidien dans lequel le devoir primait. Une femme « forte » qui n’exprimait pas ce qu’elle vivait en tant que mère, qui ne montrait ni ses failles ni ses limites, qui ne laissait que peu de place à l’émotion, la plainte ou la vulnérabilité – « quand ça ne va pas on prend sur soi » !

Personne ne nous prépare à ce qui dans la maternité peut être compliqué sans être pourtant dramatique. Personne ne nous met en garde par rapport à l’épuisement, au stress et au découragement que cela peut représenter.

Abreuvées de ces idéaux impossibles à atteindre, si nous n’y arrivons pas nous pensons forcément que c’est notre faute. Et notre échec de la maternalité parfaite est vécu comme un échec personnel.

 

Quels sont les signes du burn-out ?

 

Ne cherchez pas une rupture brutale, ou un effondrement soudain ! Non, le burn-out maternel est difficile à cerner car il s’installe progressivement.

Le burn-out maternel est dû à l’accumulation de petites choses jour après jour, des traumatismes mineurs mais réguliers et répétés, qui usent, qui donnent l’impression de recommencer toujours la même tâche et sans aucun résultat. C’est parce qu’il s’agit de petits riens qu’on ne s’autorise pas à se voir en souffrance. Jusqu’au moment où on est au fond du trou. Souvent au bout de 2 ans.

Delphine Lopez, praticienne formée en thérapies individuelles brèves et spécialisée dans les troubles anxieux, les problèmes de stress et le burn-out décrit le burn-out maternel comme suit : « C’est une résultante de plusieurs choses. Il y a au départ le désir d’être une mère parfaite, de répondre à tous les besoins de son enfant, qui s’accompagne du fait de ne pas supporter que tout ne soit pas parfait. Et comme c’est impossible, la conséquence est l’épuisement. Dans le cas d’un burn-out maternel, au fur et à mesure, l’horizon se rétrécit. Les mères pensent ne plus avoir le choix, tout commence à leur peser et elles finissent par ressentir un mal-être permanent. La notion de plaisir disparaît et laisse place à des sentiments de culpabilité et de colère vis-à-vis de soi et des autres. »

Submergée par la frustration, on est incapable d’exprimer notre mal-être de façon compréhensible par les autres, et par honte d’avouer qu’on n’y arrive pas on est incapable de demander de l’aide. Et parce qu’on ne souhaite pas que les autres constatent d’eux-mêmes notre échec, on s’isole et on limite au maximum toutes les interactions sociales.

Épuisement physique et émotionnel, colère, honte, isolement, frustration, … on ne peut pas vivre très longtemps dans un quotidien aussi douloureux… Pour se protéger, on finit par se détacher et prendre de la distance avec nos enfants. On ne prend plus aucun plaisir à s’occuper d’eux. On a totalement perdu le sens de ce qu’on fait.

On pense qu’on a raté leur éducation, qu’on ne s’est pas accomplie en tant que mère, pour ne même pas s’être épanouie en tant que femme ou sur le plan professionnel… C’est tout un accomplissement de soi qui n’est pas arrivé à se mettre en œuvre. Un immense sentiment d’échec nous envahit qui entraine inexorablement une perte totale d’estime de soi.

 

Les 7 injonctions qui vous veulent du bien !

 

Comment retrouver le chemin vers la maman que vous rêviez d’être : celle qui partage des moments de bonheur avec ses enfants, qui les aime tels qu’ils sont quoi qu’en disent les autres, qui ne leur transmet pas d’être sages et polis mais plutôt d’avoir confiance en eux, d’oser faire des choses, d’être bienveillant envers autrui comme envers eux-mêmes…

En commençant par être cette maman là pour vous-même !

 

  • Lâchez prise !

Cessez de vouloir que tout soit parfait – la perfection n’existe pas ! Courir après l’impossible vous condamne à être constamment dans l’échec.

Osez être une mère parfaitement imparfaite, qui choisit et priorise parce qu’elle ne peut pas tout faire, et c’est normal, et ce n’est pas grave, c’est humain !

Faites simplement du mieux que vous pouvez, laissez la place à la spontanéité, profitez du moment présent et pensez à vous féliciter de tout ce que vous aurez fait.

 

  • Demandez de l’aide

Cessez de vouloir tout contrôler et de penser que vous êtes seule à devoir (et pouvoir) tout gérer ! Il n’y a aucune honte à demander à vos parents, des amis ou même des voisins de vous rendre des services pour vous soulager au quotidien.

Mettez aussi en place une meilleure répartition des tâches liées au foyer et de la charge mentale qui va avec. Tout le monde sera gagnant : vous aurez moins l’impression que tout repose sur vos épaules, et votre conjoint (et vos enfants) profiterons d’une compagne-maman beaucoup moins stressée !

 

  • Exprimez votre mal-être.

Osez dire très clairement à votre entourage (mari, famille, amis) ce qui se passe en vous : votre découragement, votre épuisement, votre égarement, l’état d’érosion de vous-même qui est en train de s’installer.

Plutôt que des plaintes, des cris, des reproches, formulez votre mal-être et votre état de souffrance de façon à vous faire entendre et surtout comprendre.

Ouvrez-vous aux autres et faites leur confiance pour que leur gentillesse et leur bienveillance puisse trouver un chemin jusqu’à vous.

 

  • Soyez bienveillante envers vous-même

Arrêtez de vous critiquer tout le temps ! Avec l’autocritique systématique, vous devenez votre propre bourreau, vous vous infligez une souffrance qui vous tire vers le bas et vous fait perdre totalement confiance en vous.

Plutôt que de vous enfoncer, soyez bienveillante envers vous-même, apportez-vous du réconfort, de la compréhension dans les moments difficiles, de déception, de douleur ou d’embarras.

Devenez votre meilleure amie – chaleureuse et solidaire envers vous-même.

 

  • Oubliez le regard des autres

À force d’essayer de vous conformer à l’image de la mère parfaite que la société vous a imposée, vous avez fini par nier totalement votre identité, vos valeurs, vos besoins. Et en niant qui vous êtes profondément, vous avez perdu le respect de vous-même, et par là-même l’estime de vous-même.

Osez affirmer vos choix, vos besoins, vos attentes. Posez vos limites, décidez de ce que vous pouvez tolérer ou pas.

C’est seulement à cette condition que vous reprendrez confiance en vous et que vous pourrez mettre une distance saine avec cette pression sociale.

 

  • Prenez soin de vous

Autorisez-vous à penser à vous. Prenez du temps pour faire ce qui vous plait : vous dorloter, pratiquer une activité sportive ou artistique, ou tout simplement vous reposer… Votre enfant ne pourra qu’apprécier d’avoir une maman en pleine forme et détendue plutôt qu’épuisée et s’échinant à s’occuper de lui alors qu’elle n’en peut plus !

Et n’oubliez jamais que vous êtes une femme avant d’être une mère ! S’occuper de vous, c’est aussi prendre du temps pour votre couple.

Dites-vous que si vous avez l’impression d’être égoïste, vous êtes sur la bonne voie !

 

  • Renouez avec vos rêves

Pourquoi le développement de nos enfants devrait-il se faire obligatoirement au détriment de notre épanouissement personnel ou professionnel ? Quel exemple leur donne-t-on si nous n’osons pas aller au bout de nos rêves ?

Tournez le dos au sacrifice et à l’oubli de vous-même et retrouvez l’envie d’entreprendre toute chose qui vous épanouira.

Et n’oubliez pas : il n’est jamais trop tard pour oser vivre sa vie pleinement !

 

Votre enfant n’a pas besoin d’une mère parfaite – il a besoin d’une maman épanouie et bien dans sa peau. Chaque femme doit laisser de côté ce qu’elle rêvait d’être en tant que mère, pour devenir ce qu’elle est réellement, en s’acceptant avec ses peurs, ses défauts, ses doutes mais aussi tous ses talents. C’est en étant en accord avec vos besoins, vos valeurs, vos principes que vous serez une maman heureuse et que vous donnerez la chance à vos enfants de l’être en retour.

 

Vous souhaitez retrouver confiance en vous pour vous épanouir en tant que femme et en tant que maman mais le chemin vous semble difficile ? Je vous propose de me contacter pour une séance Découverte gratuite de 30min sans engagement.

Ensemble, il est plus simple d’envisager l’avenir de façon positive.